Vers l'infini et l'au-delà

Cette semaine, Accra Accueil a organisé la visite d'une fabrique de cercueils.

Un peu bizarre me direz-vous ?

Et bien pas du tout ! Car la tradition au Ghana est d'enterrer les défunts dans des cercueils à l’effigie du métier qu'ils exerçaient ou de ce qu'ils aimaient. De véritables œuvres d'art sont ainsi réalisées par des menuisiers spécialisés pour répondre aux demandes les plus extravagantes.

Et Monsieur Eric nous a fait partager son métier avec passion !

Tout d’abord, il faut savoir que l'inhumation des morts ne se passe pas tout a fait comme chez nous. Ils sont conservés "au frais" le temps de récolter l'argent nécessaire à l'organisation des funérailles et de prévenir la famille qui viendra de loin.

Les obsèques peuvent avoir lieu plusieurs mois après le décès.

Cela laisse donc le temps à la famille proche de commander le cercueil du défunt : avion, fer à repasser, bouteille de bière, oiseau, téléphone portable, crocodile, poisson, voiture, banane, chaussure... Toutes les formes peuvent être réalisées.

Il faut environ 3 semaines pour réaliser un cercueil de ce type.

Bref, une visite très intéressante sur l'une des particularité de la culture ghanéenne.

Monsieur Eric en pleine explication

Ses outils...

Un petit air marin

Il y a 2 semaines, nous avons passé notre dimanche à la plage nommée "Bojo Beach" où nous étions déjà allés au début de notre installation içi.

Antoine a fait de très gros progrès dans le langage et une fois qu'on lui a dit où nous allions, il n'a pas arrêté de répéter "mer, papa, maman, mer, baignnner, mailllot, mer, seau, balllllon". Bref il était ravi !

Nous avons donc passé une très bonne journée tous les 3, sous le soleil ghanéen.

Malgré les quelques sacs plastiques dans l'eau et le service extrêmement long........ Plus d'1h30 pour être servis... Il y avait de quoi péter un câble mais comme nous commençons à nous acclimater au mode de vie local, on est à peu près restés zen... Sur ce coup là, je suis assez fière de moi :-)

Et voilà qu'on enfile des perles !

La semaine dernière, je suis allée visiter une fabrique de perles en verre recyclé, comme celles qui sont vendues au marché de Koforidua dont je vous ai déjà parlé.

J'avais déjà fait cette visite avec Philippe et Marie-France, mais je viens de m'apercevoir que je n'avais pas fait d'article là-dessus.

La fabrique de "TK Beads" se situe à environ 30 minutes d'Accra.

Les bouteilles de verre sont d'abord pilées dans une sorte de mortier, jusqu'à l'obtention d'une poudre. En fonction de la couleur d'origine de la bouteille, un colorant peut y être ajouté.

Cette poudre est ensuite versée dans des moules en terre au milieu desquels un morceau de bois a été préalablement placé.

Le tout est mis au four pendant quelques minutes, puis sorties et placées dans l'eau pour les refroidir.

En fonction du type de perles, certaines sont peintes à la main, puis remises au four pour fixer la peinture.

Les plus grosses perles sont fabriquées à partir d'éclat de verre plus grossiers et sont ensuite polies à la main avec de la terre, dans une sorte de vasque en pierre.

C'est un travail très minutieux !

Les bouteilles en verre

L' "atelier"

Le mortier

La poudre obtenue, mélangée à du colorant

Les moules sont remplis à la main

La peinture

Le four. J'adore la porte !!!

Le polissage à la main...

Le résultat ! C'est beau hein ? Mais ça pèse une tonne !

"Light-off"

Je n'ai pas été très active sur le blog ces derniers temps, non pas par flemme de vous raconter notre vie ici, ni par manque d'inspiration mais parce que, comme je l'ai déjà dit, nous subissons les joies et autres petites contrariétés d'un pays en voie de développement.

Comme je l'ai déjà évoqué ici, depuis notre retour, nous avons de gros problèmes avec l’électricité. Et oui, il y a encore beaucoup de pays où il n'est pas aussi simple que d'allumer un interrupteur pour avoir du courant et le Ghana en fait partie.

En temps ordinaire, l'offre n'est déjà pas suffisante pour couvrir la demande croissante du pays en énergie mais en ce moment, c'est encore pire.

A priori, une des 4 centrales qui fournit le pays en électricité est en panne et le barrage d'Akosombo a été vidé en prévision de fortes pluies qui n'ont pas eu lieu, rendant impossible la production dans la centrale qui lui est rattachée.

Un planning d'attribution de l’électricité a donc été établi dans tout le pays : 12 heures d’électricité, puis 24 heures de coupures... Qui peuvent se transformer en 36 heures dans certains quartiers...

Heureusement que notre générateur a été réparé car en ce moment, il tourne à plein régime et les voisins veillent au grain pour que le réservoir de fuel soit rempli régulièrement ou pour qu'une maintenance soit effectuée au moindre bruit suspect.

Car nous avons déjà du attendre une journée entière que le camion nous ravitaille en fuel. Et dans ces cas là, pas d’électricité, pas d'eau (la pompe fonctionne avec l’électricité), et pas d'internet.

Ces problèmes doivent vous paraître bien loin mais pour nous qui les vivons au quotidien, c'est une vraie galère.

Et lorsque nous sommes en "light-off" ("sans-lumière"), et que le générateur prend le relais, c'est internet qui ne fonctionne pas correctement et nous avons des coupures quasi quotidiennes, en général de midi / 13 heures jusqu'au lendemain matin... Cette semaine, Cyril est allé 3 jours à l’hôtel pour profiter d'une connexion internet un peu meilleure.

Vous comprenez qu'on ait du mal à vous donner des news...

Mais on prend sur nous et on prend essaye de prendre du recul. Comment on faisait avant ?

Un mardi-après-midi sans électricité ni eau à Enterprise gardens :
tout le monde à la piscine !

Les travailleurs en "home-office" viennent se rafraîchir,
pour la plus grande joie de notre petit choux.

Une graine d'artiste

Ces dernières semaines, j'ai proposé à Antoine une nouvelle activité : un atelier peinture.

J'ai trouvé tout le matériel nécessaire dans un formidable magasin de loisirs créatifs, qui ressemble un peu aux magasins "Loisirs et Créations" qu'on peut trouver en France (en beaucoup moins grand tout de même).

J'ai acheté de la peinture et de gros pinceaux pour touts petits avec un rebord pour ne pas qu'ils touchent la table une fois imbibés de peinture, si c'est pas formidable ça !

J'ai montré à Antoine comment faire. Une première fois avec les doigts (ce qui n'a pas remporté un franc succès), puis quelques jours après avec les pinceaux.

En digne fils de sa mère, il a vraiment adoré cette activité. Et depuis, dès qu'il voit la boîte, il me réclame "peinturrrr" (oui ça y est, il commence à parler :-) !

Pas terrible cette peinture !

On se lance mais c'est pas trop ça.

Alors qu'avec les pinceaux...

C'est trop génial !

Il est doué mon fils, hein ?

Bienvenue chez Botanic

Le week-end dernier, nous avons entrepris de remplacer les 2 plantes (sur 3) que Philippe et Marie-France avaient eu la gentillesse de planter, et qui sont malheureusement décédées sur notre terrasse.

Le bougainvillier n'avait pas supporté le rempotage tandis que nos 3 semaines d'absence ont fini par achever une jolie plante à fleurs blanches et ont mis un gros coup au palmier qui a failli y passer lui aussi (mais qu'on a réussi à sauver in extremis).

Nous voilà donc parti pour le "Botanic" local (ou Truffaut si vous préférez), une route dans un quartier situé au nord-est d'Accra, au bord de laquelle on peut trouver toutes sortes de plantes et de pots artisanaux en terre-cuite ou en béton.

On en a choisi 2 et on en a pris 2 autres avec 2 pots en béton, pour égayer un peu notre "roof-top", le tout pour environ 20 €uros.

Après avoir monté tout ça au 3ème étage (oui quand même), nous avons passé une partie de l'après-midi à jardiner tous les 3, notre petit assistant montrant beaucoup de cœur à l'ouvrage :-)

Il faut dire que c'est tellement génial de mettre ses mains dans la terre, de remplir des seaux d'eau et de jouer avec la gadoue !

Heureusement qu'Annette a nettoyé la terrasse ensuite, parce qu'on l'avait quand même bien salie.

Y'a du choix, hein ?

 

On recycle tout ce qu'on peut :
les plantes poussent dans des sacs en plastique

On prend le soin de choisir :-)

Et hop, tout ça dans le coffre !

On a laissé nos outils de jardinage à Lyon...

Tout à 10 balles, ou je remballe !

Il y a deux semaines, Accra accueil a organisé une sortie au marché de Madina, une ville plutôt populaire à la sortie d'Accra.

C'est toujours intéressant de voir comment s'organise le commerce entre les autochtones parce que les locaux, eux, ne vont pas faire leurs courses dans les supermarchés.

D'ailleurs, vus leurs têtes en nous voyant passer on comprend bien que les marchands n'ont pas l'habitude de voir des "obrunis" (des "blancs", comme on nous appelle ici).

Vous n'avez pas le son, ni les odeurs mais j'ai réussi à prendre quelques photos pour vous mettre dans l'ambiance !

Il y a du monde, ça se bouscule et il faut faire attention
de ne pas se faire écraser le pied par un de ces petits chariots

En bas : des citrons (si, si), au dessus : des papayes,
puis des ananas (facile) et enfin derriere : des oranges.

Je n'ai pas encore appris à porter mes courses "à l'africaine".

Ouhhh les belles mangues !

 

Le "parking"

Allez, on se met dans l'ambiance !